Résumé : Le lieu très discret qui fut choisi pour construire ce domaine, un havre de paix ensoleillé au milieu des bois, protégé par un coteau abrupt, permit dans un premier temps l’éclosion de nombreux talents artistiques et, dans un second temps, l’apaisement de femmes défavorisées au sein d’une résidence ouatée, voulue par sa fondatrice Yvonne de Gaulle. De la construction du château en 1902 à nos jours, les souvenirs s’égrainent, sans que l’on puisse se lasser de leurs différences, passant des périodes fastes à celles, plus sombres, des deux guerres mondiales. Il y a de nombreuses raisons pour valoriser les demeures du passé, de l’héritage des lignées de familles châtelaines à la survie de certains domaines publics. En revanche, lorsque ces domaines sont les témoins d’initiatives originales de la vie artistique ou sociale, elles sont d’autant plus estimables. C’est de cela qu’il s’agit pour le château de Vertcœur, où ses deux vies n’en font qu’une, en fait, celle de l’ouverture aux autres.